Le nouveau chef de la force terrestre, le général François Olenga a proféré des menaces à l'endroit des rebelles du M23. " Si le M23 ne quitte pas Goma comme prévu, les FARDC passeront à l'attaque pour les en déloger ".
Si les rebelles "ne respectent pas" le délai fixé à mardi par le sommet de Kampala pour leur retrait de Goma, "nous, on va faire notre travail et restaurer l'autorité de l'Etat", a déclaré le général François Olenga, le nouveau chef d'état-major des Forces armées terrestres par intérim, en remplacement du général Gabriel Amisi Kumba, dit Tango Four.
"Toute la population congolaise est contre l'agression et ça, ça nous suffit, ça nous donne le moral de contre-attaquer", a-t-il ajouté.
Le général François Olenga n'a pas voulu préciser si l'offensive se ferait dès la fin de l'ultimatum du dernier sommet extraordinaire de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), autrement dit ce lundi soir.
" Tout est en ordre à Minova, explique le général Olenga, j'ai fait déplacer les gens, tous les militaires de la 8ème région sont à leur poste ", ajoutant qu'il a fait " arrêter ceux qui ont mal agi. " Il a fait allusion aux exactions qui ont été signalées ces derniers jours dans la cité de Minova, où l'on trouve une forte concentration de soldats des Fardc.
Des cas de pillages, d'extorsion, et une dizaine de viols sur lesquels la Monusco est d'ailleurs en train d'enquêter. Selon le gouverneur du Sud-Kivu, Marcellin Chisambo, pas moins de 579 hommes des FARDC ont été mis aux arrêts.
Des soldats qui quittaient leurs postes en désordre pour partir vers le sud, vers Bukavu, une débâcle à laquelle la hiérarchie dit avoir mis fin.
Les rebelles du M23 contrôlent toujours ce lundi 26 novembre la ville de Goma.
Le chef militaire de la rébellion, Sultani Makenga, qui s'est rendu lundi 26 novembre à Kampala pour la poursuite des pourparlers avec le président ougandais Yoweri Museveni, a fait savoir que son mouvement a rejeté les conditions posées à l'issue de Kampala V ce samedi, qui donnent au M23 jusqu'à lundi 26 novembre soir pour quitter la ville.
Autrement dit, pas de retrait pas de négociation. De leur côté, les mutins réclament exactement l'inverse et affirment qu'ils ne partiront pas de Goma tant qu'ils n'auront pas négocié directement avec le président Joseph Kabila.
L’Observateur